lundi 26 juillet 2010

Ma crédencial

Hier, dimanche le 25 juillet, a été une journée toute spéciale pour moi; j'ai en effet reçu ma crédencial. Il s'agit en quelque sorte du passeport officiel, délivré ici au Québec par l'Association du Québec à Compostelle, que le pèlerin fait tamponner à chaque étape du Chemin et qui atteste qu'il est bel et bien un pèlerin en route vers Compostelle, question d'être bien reçu dans les gites et auberges, lesquels donnent réalité priorité aux véritables pèlerins. Pour en savoir plus, sur la crédencial, voir www.chemins-compostelle.com

Un petit peu d'histoire

Au Moyen Âge, le pèlerin qui voulait partir sur un Chemin de Compostelle devait demander une lettre de créance à son évêque, seule autorité qui pouvait donner cette autorisation. Le pèlerin devait être un bon chrétien et être reconnu comme tel par ses concitoyens. Une petite enquête précédait généralement la remise de la lettre.

Une fois la lettre obtenue, le futur pèlerin faisait son testament, car il n'était pas sûr de pouvoir revenir. Plusieurs mouraient en route, soit de maladies, soit victimes des bandits ou des loups croisés dans les régions montagneuses. Quelques-uns, trop faibles pour revenir, s'installaient le long du Camino francés, leur pèlerinage accompli. Ce voyage pouvait durer cinq, dix ans, selon la distance à parcourir.

Le jour du départ, le pèlerin assistait à la messe avec les gens de sa paroisse et recevait la bénédiction du curé. Durant la cérémonie, le prêtre bénissait une petite pierre que le pèlerin devait apporter et lancer dans son dos au pied de la Cruz de Hiero (la Croix de fer), peu après Rabanal del Camino. Comme cette petite pierre contenait tous les vœux des gens de la paroisse, le pèlerin devait tout faire pour la protéger.

La cérémonie terminée, le pèlerin faisait ses adieux à sa famille, à ses amis qui l'accompagnaient en cortège jusqu'au prochain village. Les gens le quittaient au milieu des larmes, ne sachant pas s'ils le reverraient un jour. Le pèlerin prononçait alors la phrase magique : « Je reviendrai si Dieu le veut ».

Le pèlerin devait présenter sa lettre de créance à chaque fois qu'il arrivait dans un refuge pour pèlerin. Comme il ne portait que très peu d'argent, il devait souvent s'arrêter pour travailler quelques jours dans les « domaines » consacrés pour les pèlerins et administrés par des ordres religieux, que l'on appelait aussi en espagnol los hospitales. Comme fruit de son travail, il recevait un sauf-conduit qui lui permettait d'être reçu dans le prochain domaine. Ainsi de domaine en domaine, au bout de quelques années, il atteignait Santiago de Compostela, à l'ouest de l'Espagne.

S'il décidait de revenir chez lui, il devait faire les mêmes démarches, mais en sens inverse. Cette fois, cependant, il portait fièrement sa coquille de saint Jacques. Ce qui, dit-on, le protégeait de tous les dangers.

Et aujourd'hui

La credencial est un document que l'on se procure avant le départ du Québec ou à certains endroits en France ou en Espagne. Ce document donne accès aux refuges - albergue en Espagne, et gîtes chrétiens en France. Ailleurs, il est facultatif. On y fait apposer un tampon caractéristique du gîte ou d'une association de pèlerins. Ce document sert de preuve de son passage dans ces gîtes et permet l'obtention de la compostela à Saint-Jacques de Compostelle aux personnes qui ont marché au moins les 100 derniers kilomètres à pied ou 200 derniers km à vélo et qui auront, sur cette distance, fait tamponner leur credencial deux fois par jour.


Source: http://www.duquebecacompostelle.org/formulaires/credencial.asp#histoire


vendredi 16 juillet 2010

Vivre Compostelle

Ma décision d'entreprendre le Chemin de Compostelle a été prise peu de temps après mon retour de Machu Picchu, dans les Andes, en juin 2009 (voir mon site Web www.vivremachupicchu.com). Le Camino Inca et Machu Picchu ont été ma toute première expérience de trek et m'ont donné le goût d'en faire plusieurs autres. Alors pourquoi ne pas commencer par Compostelle?

J'ai plusieurs raisons de vouloir le faire:

1. Pour la qualité du défi, autant physique que psychologique;

2. Comme occasion unique de réflexion sur moi-même;

3. Pour la beauté des lieux et de l'histoire du Chemin;

4. Pour contribuer un peu à combattre le cancer, via votre commandite, sous forme de votre don fait directement à la Société Canadienne du Cancer (cliquez sur l'onglet "Donnez à la Société Canadienne du Cancer" près du haut de cette page pour y trouver la marche à suivre).

Je compte bien marcher tous et chacun des 1 530 km du trajet de Puy-en-Velay, en France, situé au sud-ouest de Lyon, à Santiago de Compostela, sur la pointe nord-ouest de l'Espagne.

Côté préparation, j'en suis à intensifier considérablement mon entrainement de marche. Je devrai marcher une moyenne de 25 kilomètres par jour pendant 62 jours. J'ai congé le vendredi et je profite donc des 3 journées, vendredi au dimanche, pour marcher. J'en suis à environ 60 km par week-end au total, soit une moyenne de 20 km par jour, avec à peu près le poids que j'aurai dans mon sac à dos pendant le voyage, soit environ 11 kg.

Je quitterai Montréal le jeudi 19 août prochain et entreprendrai mon trek le lundi 23.

A bientôt