jeudi 30 septembre 2010

Les béatitudes du pèlerin

Je vous laisse ce très beau texte que la dame qui s'occupe des visiteurs de l'église de Zabaltika m'a remis, il y a quelques jours (étape 32).

Heureux toi le pèlerin, si tu découvres que le chemin t'ouvre les yeux pour ce qui ne se voit pas.

Heureux toi le pèlerin, si ce qui te préoccupe le plus n'est pas d'arriver au bout, mais d'arriver avec les autres.

Heureux toi le pèlerin, lorsque tu contemples le chemin et que tu le découvres plein de rencontres et de surprises.

Heureux toi le pèlerin, si peu à peu ton sac se vide de choses et ton cœur se remplit de silence et de vie.

Heureux toi le pèlerin, si tu découvres qu'un pas en arrière pour aider une autre personne vaut plus que cent pas en avant sans regarder à ton côté.

Heureux toi le pèlerin, lorsque les mots te manquent pour rendre grâce de tout ce qui te surprend à chaque détour du chemin.

Heureux toi le pèlerin, si non seulement tu fais le chemin, mais plutôt tu te laisses faire par le chemin.

Heureux toi le pèlerin, si sur le chemin tu te trouves toi-même et tu sais t'arrêter, regarder, écouter et soigner ton cœur.

Heureux toi le pèlerin, si un pas après l'autre, tu trouves ton chemin intérieur.

Heureux toi le pèlerin, parce que tu as découvert que le chemin authentique commence lorsqu'il finit.



Le gros party basque d'Ostabat

Lorsque j'ai séjourné à Ostabat, la toute dernière soirée avant de compléter la section française (Étape 28), je vous ai indiqué que mon ami breton, Jules, m'enverrait quelques photos de ce dîner mémorable. Il a tenu parole, alors voici une illustration du degré de dégénération que peut atteindre un dîner chantant, lorsqu'il est organisé, abreuvé et animé par un Basque: :)











C'est lui, Jules!





Lui, c'est Uli, un allemand gros marcheur de 71 ans. Il s'arrêtait à Pamplune.


Nos amis suisses.


"Yellow Submarine", qu'il nous a fait chanter, notre ami anglais. Je garde de très bons souvenirs de lui et de son épouse française.





La belle Mira, une jeune slovaque, qui nous a tous fait verser des larmes avec sa belle voix et sa tendre chanson traditionnelle en slovaque, même si personne n'a rien compris.


Envoyé à partir de mon iPad.

Étape 37 - Jeudi 30 sept - Najerra - S. Domingo de la Calzada - 21,3 km

Une belle petite étape, avec les toujours très beaux vignobles de La Rioja en matinée, où on voit les ouvriers commencer à s'affairer en vue des vendanges. Le reste de la journée fut plutôt ordinaire, mais la ville de Santo Domingo de la Calzada est vraiment très belle. J'y suis arrivé tôt, ce qui m'a permis de visiter la cathédrale et une exposition d'objets religieux anciens avant même de me rendre à mon logis.





















Il y a une belle légende ici, concernant cette cathédrale.

C'est celle d'un jeune homme et de ses parents qui se rendaient à Compostelle. Lors de leur arrêt ici, la servante d'une auberge où ils s'étaient arrêtés a placé malicieusement quelques pièces de vaisselle d'argent de l'auberge dans le sac du jeune homme, parce qu'il avait refusé ses avances. Elle le dénonça ensuite et on l'a tout simplement pendu sur la place publique, selon les lois de l'époque pour ce genre de délit. Le reste de la famille s'est quand même rendu à Compostelle, et lors de leur trajet de retour, il sont passés par ici à nouveau. Le corps de leur fils pendait toujours au bout de la corde, mais ce dernier leur a dit qu'il vivait toujours et leur a demandé de le descendre de cette fâcheuse position. Ils sont allés voir le juge pour lui demander de le faire descendre, lequel s'est plutôt esclaffé en disant qu'il le détacherait uniquement si le coq et la poule déjà rôtis dans la marmite chanteraient immédiatement. Ce que le coq et la poule rôtis firent effectivement. Alors le pendu fut dépendu et la servante fautive a pris sa place au bout de la corde.

Depuis ce temps, on retrouve un coq et une poule à l'intérieur même de la cathédrale. Ils sont apparemment changés à chaque mois grâce aux dons des résidents. L'histoire ne dit pas qui bouffe le coq et la poule ensuite. Le juge, peut-être? Ou le curé?






Envoyé à partir de mon iPad.

mercredi 29 septembre 2010

Étape 36 - Mercredi 29 sept - Logorño - Najera - 28,2 km

Une belle étape au plan des rencontres, mais plus ordinaire au plan de la beauté environnante. On a mis plus d'une heure et demi pour complètement sortir de Logroño ce matin, du fait que c'est une grosse ville, alors ça, c'est quelque chose qui me plaît beaucoup moins. Ensuite, on se trouve à traverser d'est en ouest la partie haute, la partie nord, de la province de La Rioja, la plus grande région vinicole de l'Espagne. On est plus en plus dans le milieu des vignobles et ça, c'est vraiment magnifique.












Heureusement, il y avait cette magnifique église de Navarette, avec son retable doré vraiment très impressionnant et très riche.


J'ai cheminé avec les deux autres Denis aujourd'hui. C'était la première fois que nous nous trouvions tous les trois réunis. Un moment historique, quoi!



Les circonstances ont fait que j'ai marché un bon deux heures avec l'un en avant-midi et un autre deux heures avec l'autre en fin de parcours. Et on a dîné ensemble, après les bières traditionnelles du Chemin, en compagnie de trois amis français. Ce sont deux personnes avec qui je me sens vraiment très bien et je suis certain qu'il y aura suite à ces rencontres. Une très belle journée, une très belle soirée, avec en prime un appel téléphonique de Jean-Daniel et Éric, en appel conférence, pour me souhaiter bon anniversaire. Quel beau cadeau. Et aussi plein d'autres messages de bons souhaits qui m'ont fait grand plaisir. Un gros merci.

Demain une étape plus courte, de 21 km. C'est bon pour les pieds de temps en temps!

Hasta pronto.

Étape 35 - Mardi 28 sept - Los Arcos - Legroño - 28,8 km

Une longue étape, où j'avoue que le démon de l'impatience a eu raison de moi aujourd'hui. J'avais hâte d'arriver et j'ai marché plutôt vite. Faut tout de même que je leur laisse un peu de place et d'oxygène, à ces démons, autrement ils vont disparaître de ma vie trop rapidement, non?

D'ailleurs, à ce sujet, ma petite théorie sur les démons évolue un peu dans mon esprit, après que je me sois décidé à l'écrire et à la publier ici. Je constate peu à peu que les démons ne sont pas nécessairement des ennemis. Ils demeurent sournois et hypocrites, oui, mais d'une certaine manière, ils peuvent êtres apprivoisés ou contrôlés. À mon avis, il est futile de se battre contre ses démons, il faut essayer tout simplement de les remarquer, de détecter leur présence, de se rendre compte qu'ils sont là. C'est à mon avis suffisant pour les démasquer, pour les voir de face. Et un démon démasqué est un démon qui perd instantanément et automatiquement un grosse partie de son pouvoir. Il se sent coincé, comme un voleur pris la main dans le sac, et étant habitué à opérer par derrière, il préfère se pousser. Mais je dois demeurer prudent, car en même temps qu'il est affaibli, il va aussitôt trouver une façon différente, sournoise, pour revenir me hanter par une autre porte. C'est comme un petit jeu du chat et de la souris. Il n'abandonnera jamais. Il faut juste apprendre à le détecter. Pas à le combattre. En d'autres mots, il faut simplement accepter sa présence permanente, apprendre à vivre lui tout en détectant sa présence rapidement, afin de diminuer son pouvoir et son influence. C'est comme apprendre à lui rire en plein visage et à lui dire: " Ha, te voilà toi, je te vois, alors pousses-toi, l'ami, tu perds ton temps de cette façon!" C'est moins fatigant comme ça, non?






Au delà des vignobles de plus en plus présents aujourd'hui du fait qu'on va bientôt quitter la Navarre et enter dans la province de la Rioja, le point la plus intéressant de cette journée fut certes la visite de cette superbe église du Saint Sépulcre, à Torres des Rio, dont la construction est attribuée aux Templiers au tout début du XI ième siècle, avec sa coupole dont les arches viennent former un hexagone très spectaculaire. Au Moyen-Âge, une lanterne sur le toit de l'église servait de point de repère pour les pèlerins.







L'entrée à Logroño est plutôt moche, nous obligeant à faire les derniers quatre kilomètres via une zone industrielle en partie et ensuite via un chemin bitumé, dur pour les pieds en cette fin de longue journée. Une grande ville, Logroño, d'environ 150,000 habitants, bien plus que les 20,000 habitants de Cahors, qui était la plus grosse agglomération du Chemin du côté français.












Hasta pronto.

I

mardi 28 septembre 2010

Étape 34 - Lundi 27 sept - Estella - Los Arcos - 20,6 km

Une journée magnifique que nous, les pèlerins, avons eue en cadeau aujourd'hui. Pas trop chaud, juste assez pour pouvoir enlever notre polar une fois réchauffés, presque pas de vent, avec le soleil en prime. Et aussi toujours ces paysages autour de nous.

J'ai eu le plaisir de marcher toute cette belle étape avec Geert, un belge d'Anvers, et qui marche à près à la même vitesse que moi. Je l'ai rencontré avant même de sortir d'Estella ce matin. C'est lui qui avait pris ma photo au site de la Vierge d'Orisson en montant les Pyrénées l'autre jour, et moi la sienne. Très chic type, qui va jusqu'à Santiago lui aussi, parti de Saint-Jean Pied-de-Port. Je vais certainement le revoir sur le chemin.

Nous avons fait le petit détour suggéré par les bouquins vers Irache. Il y a là une fontaine de vin...mais sans vin aujourd'hui! Dommage, c'aurait été ben correct sur une courte étape comme aujourd'hui de changer l'eau en vin!












Ça, ce ne sont pas des dunes de sable. Ce sont des champs labourés, prêts à recevoir leur semence le temps venu. "Car rien ne sert de semer avant que le temps ne soit venu".








Avec le retour du beau temps, la (les) bière était la bienvenue en fin de journée.

À+

lundi 27 septembre 2010

L'étrange étranger

Quelques jours avant d'arriver à Saint-Jean Pied-de-Port, la semaine dernière, j'ai fait la connaissance d'un personnage très particulier. La plupart du temps, je marche seul, au moins 95% du temps. Certaines journées, c'est 100%. Avant aujourd'hui, j'avais marché quelques heures avec cette gentille allemande la première semaine, quelques heures ici et là avec mon ami Patrick, presque une journée complète en compagnie du monsieur de l'histoire de chameau, et une autre journée avec Philippe.

Ce type, il était à 300-400 mètres devant moi tôt ce matin-là; je l'ai rattrapé assez rapidement car je marchais passablement plus vite. J'ai ralenti avant de le doubler, question de l'observer un peu et aussi de me donner une occasion d'entreprendre la conversation; il m'intriguait tellement. Mais ce qui est le plus spécial, c'est l'individu lui-même.

Grand, assez costaud, une longue barbe grise, la soixantaine avancée, une démarche lente et assurée, quasiment en habit de pèlerin médiéval! Le vrai kit: le long manteau, le long bourdon de pèlerin, le chapeau, les sandales, la ceinture de corde, tout, quoi.

Mon ami Raymond, qui a fait le Chemin depuis Le Puy jusqu'à St-Jean Pied-de-Port, il y a quelques années, m'avait raconté une de ces rencontres de pèlerins spéciaux comme ça. Alors ça ne m'a pas surpris totalement d'en voir un.

- Bonjour l'ami.

- Bonjour.

- Quelle belle journée pour marcher!

- Elles sont toutes belles.

Hum, hum! Elles sont toutes belles en effet. Sauf quand il fait 32 degrés, sauf quand il pleut averse, sauf quand on a des ampoules, sauf...

- Ça vous embête si je marche un peu avec vous?

- Rien ne m'embête. Vous pouvez marcher avec moi, mais seulement en silence.

Ouf! C'est du sérieux, ce type! Eh bien imaginez-vous que j'ai marché avec ce gars-là pendant des heures, sans dire un seul mot, et lui non plus. Une expérience pétée! Mais une expérience qui m'a permis un niveau d'intériorisation que je n'avais pas senti jusque-là. Une bulle différente et plus épaisse, quoi.

Au début, pendant les premières trente minutes, je me sentais inconfortable, très inconfortable, même. Je n'osais pas dire un mot alors que j'en avais très envie, j'avais l'impression de le déranger même s'il m'avait dit que rien ne le dérangeait, j'essayais de marcher sans faire aucun bruit dans cette jeune avant-midi toute silencieuse. Et puis ça a passé. Ma respiration et mon inconfort se sont apaisés, mon envie de jaser également. Il n'y avait plus que le silence et le bruit de nos pas.

Ces bruits de pas se sont mis à attirer toute mon attention. Ça se produit souvent lorsque je marche seul, mais jamais quand j'ai marché avec d'autres. C'est évidemment en raison du silence. Je me suis alors souvenu de cette belle phrase sur une stèle à l'entrée d'Aubrac et qui allait à peu près comme ceci: "Dans la solitude et le silence, on n'entend que l'essentiel." On aurait dit qu'il y avait curieusement quelque chose d'essentiel dans ces simples bruits de pas, un petit quelque chose d'essentiel qui allait au-delà des pas eux-même, qui eux-mêmes sont tous essentiels.

J'entendais tout, le bruit des petites pierres sous nos pieds, de celles qu'on frappait accidentellement et qui s'en allaient rouler plus loin, des feuilles séchées qui s'écrasaient, des petits bouts de bois qui craquaient, et tous ces petits bruits familiers se sont mis à occuper toute la place dans ma tête. Mais pas longtemps, seulement quelques minutes à la fois, je crois. Ce qui me faisait sortir de cet état, c'est que je me demandais constamment pourquoi tous ces petits sons étaient soudainement si importants et tendaient à devenir ma seule et unique préoccupation du moment. On aurait dit que je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à cette question. Jusqu'à ce que je relaxe un peu et que je cesse de me la poser; alors là, j'ai pu demeurer dans cet état plus longtemps à chaque fois, possiblement quinze ou vingt minutes, je ne sais trop. C'était très bizarre comme situation.

Quand je sortais de cette bulle, j'avais une envie folle de regarder ma montre. Je réalisais très bien ce qui se passait, mais j'avais besoin de savoir où je me situais dans le temps, c'était tout simplement plus fort que moi. Et puis j'ai remarqué que lui, il n'avait pas de montre.

Bizarrement, personne ne nous a doublé cette journée-là, enfin, je crois! Nous n'avons pris aucune pause et nous avons dû marcher environ trois heures comme ça, peut-être un peu plus. Et puis à un moment donné, près de l'entrée d'un hameau, il a pris une autre route qui montait vers de vieux bâtiments situés un peu plus loin. Je me suis dit que ce devait être un monastère ou quelque chose du genre. Tout ce qu'il m'a dit en quittant, c'est un "Au revoir, l'ami, et bon Chemin". Je me suis arrêté et l'ai tout simplement regardé s'éloigner, en me disant que je ne le reverrais sans doute jamais, tout en réalisant que je ne savais ni son nom, ni son âge, ni sa destination, ni d'où il venait, rien du tout.

Je suppose que c'est aussi ça, Compostelle. De courtes rencontres très uniques.

Le 26 septembre 2010.


Réactions sur ma théorie sur les démons

J'ai reçu plusieurs commentaires et e-mails concernant ma petite théorie sur démons, dont celui-ci, provenant de mon cher Joachim, qui, avec sa grande amie Gersendre, ont partagé mon chemin au cours des deux premières semaines. Et je suis certain que Joachim me pardonnera de ne pas lui avoir demandé expressément sa permission avant de publier ça ici.

Cher Denis,

Ta théorie démoniacologique m'a rappelé la lettre de Saint Paul aux Éphésiens... Merci pour ces quelques moments passés ensemble et bonne route à toi - "bon vent", comme on dit en Bretagne d'où je viens!

Joachim


"Frères, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’équipement de Dieu pour le combat, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du démon. Car nous ne luttons pas contre des hommes, mais contre les forces invisibles, les puissances des ténèbres qui dominent le monde, les esprits du mal qui sont au-dessus de nous. Pour cela, prenez l’équipement de Dieu pour le combat, ainsi quand viendra le jour du malheur, vous pourrez tout mettre en œuvre pour résister et tenir debout.

Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix et ne quittant jamais le bouclier de la Foi, qui vous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du Salut et l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu."

Il l'avait compris l'affaire, St-Paul, non?



Étape 33 - Dimanche 26 sept - Urtega - Estella - 29,9 km

Une autre journée sous les nuages et très venteuse. Froide également. Mais toujours avec ces mêmes beaux points de vue.


À Puente la Reina, tous les chemins convergent, ceux ce France, d'Italie, etc, pour n'en former qu'un seul, le Camino Frances. À partir d'ici, c'est l'autoroute de Compostelle, il y a du monde! Ici par exemple, à Puente le Reina, trois albergues offrent collectivement plus de 225 lits, tous en immenses dortoirs. Pas pour moi, merci! Je trouve toujours le moyen de dénicher une chambre privée en quelque part, bien que je sente que ce sera plus difficile en Espagne qu'en France.














L'église du Saint sépulcre à Estella. La ville semble jolie, mais je crois qu'il n'y a pas plus mort qu'une petite ville espagnole un dimanche après- midi. On dirait presque une ville fantôme. Le pamphlet touristique de la ville dit qu'ici, en 1270, sur le tombe d'un pèlerin enterré dans la crypte de l'église San Pedro de la Rua ( en rénovations), d'étranges lueurs ont obligé à ouvrir la sépulture. Le cadavre cachait une boîte en bois contenant une omoplate. Les investigations ont identifié le mystérieux pèlerin comme étant l'évêque de Patras, la cité grecque où fut martyrisé l'apôtre Saint André. L'omoplate aurait donc été une relique de ce saint que l'évêque pèlerin emportait pour le remettre à l'église de Saint-Jacques de Compostelle.





Demain, je me calme un peu et me contenterai d'une plus courte étape, jusqu'à Los Arcos, à environ 22 km, après ces quatre dernières et longues étapes en montagne, par mauvais temps en plus. Ça m'a tué les talons!

À +


Étape 32 - Samedi 25 sept - Larrasoaña - Urtega - 30,4 km

Une journée où j'ai eu droit à tout, soleil, vent, pluie, somme toute maussade, mais qui m'a offert des paysages époustouflants en fin de parcours. En matinée, je me suis arrêté pour une pause à cette très belle petite église.



J'ai traversé Pamplune, une belle grande ville, sur l'heure du lunch. Une longue traversée d'au moins une heure, mais tout de même fort agréable. Ce samedi, c'était la fête dans cette belle ville fortifiée. Le genre de ville que je reviendrais volontiers visiter un jour ou deux...plus tard peut-être...une semence...















Ensuite une très longue et belle montée, jusqu'au sommet de la Sierra del Perdõn, avec ses statues de pèlerins en fer, puis une belle descente vers ma destination.


















Au dîner, j'ai fait la connaissance d'un autre Denis, également ce Montréal. Apparemment, nous sommes trois sur le Chemin. Je rencontrerai possiblement le troisième demain soir, à Estella. Il semble qu'on soit bien connus sur le Chemin et qu'on nous ait baptisés les Denis Drolet (sûrement un québécois qui a sorti ça)! Avant même que je sache moi-même que je n'étais pas le seul!

J'ai aussi fait une de ces rencontres extraordinaires, en la personne de Michel, que j'avais croisé brièvement dans la longue montée de cet après-midi, parti de chez lui dans les Vosges, près de l'Alsace, en avril dernier, et qui va jusqu'à Santiago. C'est la première personne que je rencontre, depuis Patrick, qui fait le Chemin dans un esprit très proche du mien et avec un parcours de fin de carrière très semblable au mien également. Une très belle soirée.

À +