mardi 5 octobre 2010

Étape 40 - Dimanche 3 octobre - San Juan d'Ortega - Burgos - 28,8 km

L'idée d'atteindre cette grande ville universitaire de près de 200,000 habitants, la plus grande de tout le Camino, ne m'excitait vraiment pas et j'ai même pensé, depuis plusieurs jours, la traverser sans m'y arrêter. Mais la cathédrale de Burgos est réputée comme une des plus belles d'Europe et vaut vraiment l'arrêt. Commencée en 1221, sa construction prendra plus de trois siècles et c'est là où repose la dépouille du soldat Rodrigo Diaz de Vivar, mercenaire chrétien et héros de la Reconquista au début du XII ième siècle, surnommé le Cid et dont l'histoire fut reprise par Corneille, bien que l'action de sa pièce se passe à Séville et non à Burgos. Troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions, elle est classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO.









Et puis j'ai décidé de mettre la pédale un peu plus douce sur les distances parcourues pour les prochains jours, surtout quand je pense à ce qui est arrivé à notre ami Olivier hier. Alors voilà, je me suis rendu à Burgos, après une des journées les plus difficiles depuis le début de mon voyage: une longue étape, avec des vents de face et de côté de 40 ou 50 km/heure, de la pluie en fin de journée, froide, et une entrée dans Burgos interminable de plus de 10 km. Dans le top 5 des difficiles, je dirais.












On a retrouvé Olivier en soirée, qui s'est rendu ici en bus suite à sa blessure de la veille et qui a sagement pris une journée de repos aujourd'hui. Il est prêt à repartir. Il a bien fait de la soigner rapidement, cette tendinite.

Mon ami Georges, de Lyon, avec qui j'ai cheminé toute la journée, avait pris une super fouille sur le plancher glissant de la douche hier soir à San Juan et s'était blessé assez sévèrement au pied. Il a très mal dormi et au matin, il est allé voir Amar, ce type Jésuite dont je vous ai parlé hier, et qui était stationné avec sa fourgonnette juste devant l'albergue. Je l'ai moi-même vu ramancher le pied de Georges dans le temps de le dire. Georges n'en revenait pas et il a pu marcher cette longue étape, avec douleur certes, mais il l'a fait. Il se reposera une journée ici toutefois. J'espère le retrouver un peu plus loin.

Et puis il y avait Bernard avec nous ce soir, qui s'était claqué la hanche ce midi en faisant un faux mouvement. On avait l'air du club des estropiés qui allaient dîner.


À l'avant plan Renée et Bernard, moi, mon ami Georges de Lyon, Denis no 2, de St-Bruno, Georges, de Bruxelles, et Olivier.

La réputation d'Amar comme guérisseur est grande sur cette partie du Chemin et il aide comme ça plusieurs personnes en problème. Il ne fait plus le Camino depuis quelques années, se déplace avec sa fourgonnette entre Orisson et Leon, et il aide les pèlerins en les guérissant! J'aimerais bien avoir l'occasion de le questionner à nouveau sur les autres aspects de sa vie, mais comme guérisseur, je n'ai vraiment rien à redire ni à douter.

À +

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