jeudi 14 octobre 2010

Étape 48 - Lundi 11 oct - Puente Villarente - León - 12,8 km

Denis et moi avons pris notre temps ce matin avant de marcher la plus courte étape de notre voyage. Nous avons pris la route vers 10:00 heures seulement, mais en fin de compte, nous nous sommes progressivement retrouvés avec plusieurs autres pèlerins qui, eux, étaient partis six kilomètres avant et plus tôt.

Nous avons fait notre rentrée dans cette belle et merveilleuse ville qu'est León en compagnie de Denis et Bernard, ce français de la région d'Avignon qui était parti avec ses deux ânes du Puy-en-Velay et que j'avais rencontré du coté espagnol des Pyrénées, juste avant Subiri. Il a dû laisser ses ânes à Burgos et il poursuit sa route seul, ce qui le soulage car il peut penser un peu plus à lui au lieu d'être constamment préoccupé par ces ânes. Il a tout de même fait plus de 1000 km avec eux, faut le faire! C'est lui le type dont Patrick m'avait parlé et qui a dû faire un détour de quelques kilomètres avec ses deux ânes qui refusaient obstinément, et tous les deux, de traverser un ruisseau. Bernard m'a raconté qu'une fois le ruisseau traversé à un autre endroit et une fois arrivé à son gîte, l'hospitalière lui a dit que jamais aucun âne, pas seulement les siens, n'avait voulu traverser ce ruisseau à ce même endroit!


En rentrant à León, nous nous sommes dirigés vers la place de la cathédrale, qui est absolument magnifique et que je compte visiter demain mardi lors de ma troisième journée de pause du voyage. Nous y avons rejoint Olivier, de Bergerac, qui a repris la route à Burgos, avec sa tendinite suffisamment soulagée, et qui a maintenant avec de superbes ampoules à la plante des pieds.

Olivier, à gauche, puis Bernard et Denis, devant la cathédrale.



Une quinzaine de minutes avant de terminer notre déjeuner, menu pelegrino à 11 € bien sûr, une cinquantaine de dames ont en quelque sorte envahi le resto en compagnie d'un prêtre en soutane et col romain et de deux jeunes guides. Elles devaient toutes revenir de la messe qui venait de se terminer à la cathédrale toute proche. En partant, Olivier m'a suggéré à la blague de demander au padres de nous bénir. J'ai sauté sur cette idée, nous avons tous enfourché nos sacs à dos et nos chapeaux et je me suis approché du padres qui était assis tout au fond du resto pour lui demander, dans un mélange d'anglais et d'espagnol tout croche, de bien vouloir nous bénir. Il ne pouvait pas refuser, bien sûr, et une des jeunes guides a bien voulu photographier ce moment fou avec l'appareil que je lui tendais. Ça a créé tout un émoi dans le resto, cette scène de ces quatre pèlerins, dont deux étaient même venus du Canada, et qui se faisaient bénir par leur padres. Les dames sortaient toutes leur appareil photo et n'en revenaient pas. Nous non plus, d'ailleurs!


À +

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